© John Foley / POL
CHANTIER DE FOUILLE
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Robert Bober
Les ciseaux laissent
la place au crayon
Tissé de souvenirs, de lectures et de réflexions, le
dernier texte de Robert Bober se présente comme une
longue lettre à Pierre Dumayet, célèbre réalisateur
de télévision, ami et interlocuteur privilégié de
l’auteur. Celui-ci retrace la vie d’avant-guerre dans
le quartier de la Butte aux Cailles, où vivaient de
nombreux juifs venus d’Europe de l’Est pour qui
leur langue, le yiddish, représentait le seul lien
avec leur monde d’avant. La disparition est le fil
conducteur du texte qui relate aussi plusieurs
amitiés littéraires, notamment avec l’auteur de
W ou le souvenir d’enfance : à travers son évocation
de lieux parisiens marqués du sceau de la perte,
Perec est ainsi le parrain bienveillant du livre.
Tailleur dans sa jeunesse, Bober nous raconte le
moment où « les ciseaux, l’aiguille et le tissu ont
laissé la place au crayon, à l’encre et au papier ».
Le travail documentaire qu’il mène de longue date
au cinéma se trouve prolongé dans l’écriture dont
Par instants, la vie n’est pas sûre est un maillon
essentiel.
Robert Bober est écrivain, metteur en scène et réalisateur. Né dans une
famille juive qui fuit l’Allemagne pour échapper au nazisme, il fait du
devoir de mémoire un moteur de sa production cinématographique,
débutée comme assistant de François Truffaut. En 1994 son premier
roman Quoi de neuf sur la guerre ? (P.O.L.) remporte le prix du livre Inter.
Retrouvez la rencontre
sur effractions.bpi.fr
Rencontre animée par
Frédérique Roussel
Entretien suivi d’une
projection du documentaire
En revoyant “Lire c’est vivre”
(58 min.)
À lire
Par instants, la vie n’est pas sûre,
Robert Bober
(P.O.L., 2020)
En partenariat avec
18h
Lundi 1er mars
/effractions.bpi.fr
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