Juliette Rousseau et Yaëlle Amsellem-Mainguy : Habiter une terre meurtrie / Collusions
Péquenaude : féminin de péquenaud, synonyme de «plouc», «bouseux» ou «cul-terreux». Un mot inventé par Juliette Rousseau pour conter son histoire, celle d’une femme qui revient sur les lieux de son enfance, en pays breton dominé par l’agriculture industrielle. Les fragments écrits, dans une langue puissante et poétique, sont une ode à la terre, mère nourricière abîmée par l’action humaine sans cesse en quête de modernité ; un récit qui convoque l’histoire familiale et les racines paysannes, et interroge la ruralité, les questions de classe et de genre, l’industrialisation, la relation au vivant et les liens entre corps et territoire. Pour parler d’un rapport à la terre qui conditionne un rapport au monde, entre dominant.es et dominé.es, Juliette Rousseau est en dialogue avec la sociologue Yaëlle Amsellem-Mainguy, autrice des Filles du coin, qui, au travers d’une enquête au cœur des zones rurales françaises, s’applique à donner une voix aux jeunes femmes de la campagne.
Rencontre animée par Frédérique Roussel.
Juliette Rousseau est autrice, éditrice pour la collection de poésie aux éditions du Commun et traductrice. À son activité professionnelle, elle lie son engagement pour l’écologie et le féminisme visible dans ses romans Lutter ensemble : pour de nouvelles complicités politiques (Cambourakis, 2018) et La vie têtue (Cambourakis, 2021).
Yaëlle Amsellem-Mainguy est docteure en sociologie, chargée d’études et de recherches à l’Institut national de la Jeunesse et de l’Éducation populaire (Injep). Ses recherches portent sur la santé, la sexualité et la question du genre chez les adolescent.es et jeunes adultes.
À lire
Péquenaude, Juliette Rousseau,
(Cambourakis, 2024)
Les Filles du coin, Yaëlle Amsellem-Mainguy,
(Presses de Sciences Po, 2021)
En partenariat avec Libération