Arno Bertina / Tempête en laboratoire : rencontre autour de L’Âge de la première passe
« Écrire n’est pas une carapace mais la tentative, au contraire, une fois la tempête passée, de la rejouer en laboratoire » écrit Arno Bertina dans les dernières pages de son nouveau récit.
En 2015 et 2016, à l’invitation d’une ONG, il a animé à Pointe-Noire au Congo, puis à Brazzaville en 2017, des ateliers d’écriture avec des mineures prostituées. Il raconte cette expérience dans son nouveau livre L’âge de la première passe (à paraître en mars aux éditions Verticales). Depuis, il continue de creuser dans l’écriture les questions soulevées par ces rencontres et ces témoignages, et d’ausculter le bouleversement qu’ils ont engendrés dans son rapport au monde et au corps.
Rejouer la tempête, les tempêtes, intimes ou sociétales : c’est ce qui régit l’écriture fictionnelle ou documentaire d’Arno Bertina depuis vingt ans et presqu’autant de livres. Qu’ils prennent la forme du roman picaresque, du récit intimiste ou de l’enquête, tous ses textes sont traversés par cette tension entre les mots et les choses qu’ils désignent.
Arno Bertina est l’auteur de nombreux romans parus notamment chez Verticales et Actes Sud. Il collabore à différentes revues et est membre fondateur de la revue Inculte avec, entre autres, Hélène Gaudy et Maylis de Kerangal.
Rencontre animée par Guénaël Boutouillet